Coup de projecteur sur l’architecture remarquable d’Évry-Courcouronnes
Vous habitez à Évry-Courcouronnes, vous y travaillez, vous venez vous y divertir et vous ignorez peut-être que vous vivez dans un environnement urbain unique ! Construite dans les années 1970, l’ex-Ville Nouvelle d’Évry a été un territoire d’exploration et d’innovation pour les architectes et les urbanistes.
Des spécialistes viennent même de l’étranger pour découvrir de leurs propres yeux notre territoire. En particulier, Évry-Courcouronnes compte 15 édifices ou ensembles labellisés Architecture contemporaine remarquable. Cet automne, la Ville vous invite à les (re)découvrir à travers une exposition sur l’espace public et un programme d’activités pour tous. Après cela, vous ne regarderez plus Évry-Courcouronnes comme avant.
Une exposition en centre-ville sur l’Architecture contemporaine remarquable
Du 5 octobre au 24 novembre, le centre-ville accueille une exposition sur l’Architecture contemporaine remarquable. Vous ne pourrez pas la manquer si vous passez du côté du cours Blaise Pascal. L’occasion de découvrir les édifices labellisés et leur histoire.
Plusieurs bâtiments labellisés se trouvent en centre-ville. Mais, vous le découvrirez, on en trouve également aux quatre coins de ville. Certains sont des ensembles imposants, à l’image des immeubles des Pyramides, quartier qui porte bien son nom. D’autres sont plus confidentiels comme l’ensemble de maisons rappelant des “cottages” anglais de la rue Henri Rochefort, dans le quartier des Épinettes.
Exposition réalisée par la Ville d’Évry-Courcouronnes en partenariat avec la DRAC Île-de-France, l’association Mémoire et Avenir de la Ville Nouvelle, et l’association CAAPP (Centre Art Architecture Paysage Patrimoine).
Balade en petit train à la découverte des édifices labellisés Architecture contemporaine remarquable
Balades animées par des guides, dans le cadre des Journées Nationales de l’Architecture.
Samedi 14 octobre, de 14h30 à 17h.
Départ devant le conservatoire Xenakis (9, cours Monseigneur Roméro)
Gratuit, dans la limite des places disponibles.
Sur inscription, par e-mail : geraldine.paul@evrycourcouronnes.fr
Visites commentées de l’exposition en centre-ville
Par l’Office de tourisme de Grand Paris Sud, dans le cadre du dispositif “Entre Midi & 2 – Booste ta pause déj'”.
Vendredi 13 octobre / Rendez-vous place des Droits de l’Homme et du Citoyen.
Départs à 12h45 et 13h15 / Durée 30 minutes.
Gratuit.
Autres dates :
Jeudi 26 octobre à 16h, 17h et 18h
Le samedi 11 novembre à 11h30, 14h et 15h
Le mardi 14 novembre à 11h30 et 12h30
Le jeudi 16 novembre à 11h30 et 12h30
Durée : 1h
Renseignements au 07 64 67 91 11 et visite.gps@gmail.com
Réservation obligatoire : https://tourisme-grandparissud.com/ rubrique « agenda »
Les édifices et ensembles labellisés Architecture contemporaine remarquable
La gare d’Évry-Courcouronnes
Mise en service en 1975 pour desservir la Ville Nouvelle, la gare d’Évry-Courcouronnes se distingue par son architecture, son aspect monumental et l’utilisation du métal en structure et son revêtement céramique dans la partie souterraine, qui font fait référence à l’architecture ferroviaire du XIXe siècle.
Architecte : Bernard HAMBURGER
Place des Droits de l’Homme et du Citoyen
L’ensemble, composé de l’Hôtel de Ville, de la cathédrale et de la Chambre de commerce et d’industrie est labellisé Architecture Contemporaine Remarquable. Il est repérable au premier coup d’œil par l’utilisation de la brique en revêtement des façades. L’impression d’unité est évidente mais chaque bâtiment est fortement différent et original dans sa forme.
Architectes :
Cathédrale: Mario BOTTA
Hôtel de Ville: Jacques LÉVY, Jean-Luc MÜLLER, Jean-Charles POISAV
Chambre de Commerce et d’Industrie de l’Essonne : Martine et Philippe DES LANDES
Conception de la place : Kathryn GUSTAFSON
La Butte Creuse
Ce bâtiment met en scène un immeuble de logements collectifs qui, parce qu’il est percé d’un grand vide conteste la monumentalité des barres d’habitations du début des années 1960. Il mélange les hommages à l’architecture moderne et à l’architecture traditionnelle, allie le vocabulaire de l’immeuble avec celui de la maison de ville avec ses toits pentus en ardoise.
Architecte :
Pierre RIBOULET
La Cité administrative
L’ensemble formé par la Cité administrative (Préfecture et Conseil Départemental) et le Palais de Justice, constitue le noyau initial de l’urbanisation de la Ville nouvelle.
Regroupées autour d’une pièce d’eau, ces trois fonctions ont reçu un traitement architectural monumental manifestant un projet de société fort, d’esprit moderniste, tourné vers le progrès tel qu’on l’entendait à l’époque de la construction, à la fin des années 1960.
Architectes :
Guy LAGNEAU pour ATEA (Atelier d’études architecturales),
BUTKOVIC (architecte assistant)
La patinoire
La patinoire fait partie de l’ensemble Agora, conçu dans l’optique de dynamiser le centre de la Ville nouvelle, qui représente l’un des premiers exemples de conception alliant équipements publics et privés : équipements sportifs et commerciaux, culturels et de loisirs.
La structure apparente de la patinoire et son mode d’éclairage naturel en font un bon exemple de l’architecture du début des années 1970.
Architectes :
Jean LE COUTEUR
avec la collaboration de Gérard KHALIFA
Les Pyramides
Conçu par une équipe pluridisciplinaire, le projet des Pyramides remporte le concours international « Évry1 ». Les maquettes du projet ont été exposées au Grand Palais, à Paris, en 1972. Immédiatement saluées par de nombreuses publications, les Pyramides ont été perçues comme un modèle alternatif aux grands ensembles, explorant les possibilités des principes de l’immeuble à gradins.
Architectes :
Messieurs AUTRANT, GRUBER, MACARY, ZUBLENA, ANDRAULT, PARAT, CELNIK, SIRVIN, ROUSSET, LONGO, MOLLE
Paysagiste :
Mme BOZELLEC
La Cité artisanale
L’architecture expressionniste choisie renvoie au désordre maîtrisé des ensembles d’ateliers artisanaux tels qu’on les redécouvre alors dans les faubourgs parisiens dès le milieu des années 1970. L’originalité du concept d’Évry-Courcouronnes, dans le quartier des Champs-Elysées, tient principalement au fait que les logements des artisans sont partie prenante des ateliers et constituent une seule et unique entité.
Architectes :
Dominique BASTID
Patrice BAZAUD
Michel GRAVAYAT
Le groupe scolaire des Champs-Élysées
Le groupe scolaire révèle sa singularité dans ses matériaux et leurs modes de mise en œuvre. La maîtrise du travail manuel avec des matériaux industrialisés y est recherchée. En opposition avec les matériaux lisses, glacés et d’aspect impeccable, on trouve ici des blocs en ciment rugueux, du béton coulé en place, des planchers en poutrelles et des hourdis de ciment aux plafonds des classes, des bois vernis, des circuits électriques non cachés.
Architecte :
George MAURIOS
L’ensemble de logements des Champs-Élysées
La conception de l’ensemble de ces logements dans le quartier des Champs-Élysées par Bernard Kohn annonce le tournant pris plus tard par la Ville nouvelle d’Évry dans le domaine du logement collectif. L’architecte milite alors pour une architecture non monumentale et offre la possibilité de faire évoluer les espaces privatifs et de gagner de la surface, au gré de la volonté des habitants.
Architecte :
Bernard KOHN
L’école Jacques Cartier
L’école a été conçue par son architecte avec les conseils de l’Association pour l’Environnement Pédagogique et le concours de la Compagnie d’Etudes et d’Aménagement. Son plan est original par sa conception à aire ouverte, expérimentée notamment pour accompagner la mixité filles et garçons. La construction modulable du bâtiment vise, selon les termes de la circulaire Deygout de 1973, à « favoriser l’individualisation de l’enseignement, la pédagogie de soutien, le travail en équipe, le décloisonnement des classes et des disciplines, ainsi que l’ouverture sur le monde extérieur ».
Architecte :
François PRIEUR
La villa Charles Delescluze
L’ensemble illustre la volonté d’un retour à des formes urbaines traditionnelles, en opposition franche avec les Pyramides dans son fonctionnement. L’abondance de son ornementation, son pittoresque, voire sa fantaisie ont été soulignés par la critique contemporaine et la villa des Glycines peut être interprétée comme un essai bienvenu de recherche d’une convivialité sans prétention, en accord avec l’attente des habitants.
Architecte :
Alain SARFATI
L’ensemble de logements rue Henri Rochefort et allée Gustave Cluseret
Un ensemble de 34 maisons mitoyennes à l’aspect extérieur soigné. Les volets aux couleurs vives, la présence du végétal, l’utilisation de la brique, donnent un aspect presque villageois à l’ensemble, rappelant aussi les maisons ouvrières du Nord de la France, dont est originaire l’architecte. L’articulation entre le parking et la résidence est originale, l’accès de la maison se faisant directement par le garage situé dans les parties communes.
Architecte :
Jean-Pierre Watel
Logements du square Edouard Moreau dit « Les cottages »
Situés en bordure du parc des Coquibus, ces 20 maisons groupées ont été réalisées sans grands moyens, selon une combinaison de mêmes volumes agencés astucieusement. Les maisons possèdent un espace intérieur qui s’articule autour d’un puits de lumière central animé par des demi-niveaux. On remarque également le traitement des façades en brique avec des salles de bains en encorbellement signalées par l’emploi du bois.
Architecte :
Jean-Michel CHARUET
L’école Lapierre et la bibliothèque des Aunettes
Autant le groupe scolaire des Champs-Élysées lui aussi labellisé témoigne de la culture moderniste de son auteur et de son attrait pour le brutalisme, autant le groupe des Aunettes, auquel est joint une petite bibliothèque ouverte sur le quartier, est différent dans la recherche d’une architecture rassurante, aux formes évoquant une ambiance domestique. Rappelant l’enfance insouciante, préservée et à part de tout conflit sociétal.
Architecte :
Henri BARNOUD
La mosquée
Située dans le quartier du Canal, la mosquée d’Évry-Courcouronnes s’aperçoit de loin avec son grand minaret. Elle est l’une des plus grandes mosquées d’Europe et peut accueillir jusqu’à 5 000 fidèles. Le bâtiment présente une remarquable unité de conception et de construction, avec un parti architectural radical : bien que d’aspect extérieur plutôt austère avec de hauts murs aveugles, le bâtiment frappe le visiteur par la richesse des décorations intérieures.
Architecte :
Henri BAUDOT